Entre collapsologie et besoin de vivre autrement, le logement participatif est une réponse adaptée à la nécessité de retrouver le sens du vivre ensemble dans une démarche durable, respectueuse des hommes et de l’environnement.
De la prise de connaissance à la réception des clés de son nouveau logement, de nombreuses étapes viennent jalonner le parcours du co-constructeur.
Avant de se lancer ou même de savoir si l’on souhaite construire un projet participatif, il est bon de se renseigner sur qu’est-ce que l’habitat participatif.
En second lieu : d’identifier les éléments importants afin de faire aboutir son projet d’habitat participatif.
1 – Se renseigner sur l’habitat participatif !
Le monde du logement participatif est en pleine construction. Il commence cependant à avoir de bonnes bases. Ainsi le Réseau Habitat Participatif France, né de la Coordin’action des associations en 2018, propose de nombreuses ressources et mises en relations. Entre carte des projets en cours et ressources documentaires pour l’autopromotion, de nombreux liens utiles vous sont proposés. Des réseaux autres comme le Mouvement des Colibris, la fédération Habicoop ou encore le réseau Relier donnent aussi de nombreuses informations. De nombreux groupes, dans un soucis de partage de l’information – précepte fort dans le mouvement participatif – ont également leur propre site internet.
La meilleure source d’information reste en effet les co-constructeurs eux-mêmes ! Allez à la rencontre de groupes qui ont déjà réalisé leur projet, ils seront vos meilleurs conseils. Leurs réussites et leurs écueils seront vos meilleurs alliés pour vous assurer de faire aboutir votre projet d’habitat participatif. Partager et promouvoir l’habitat participatif est en effet l’un des piliers de ce mode de vie basé sur le partage, le lien et la collaborativité.
2. Créer son réseau
La communication et la gouvernance sont des enjeux clés de la réussite d’un projet. Chaque groupe qui a déjà vécu l’aventure n’a de cesse de l’affirmer.
Il est donc essentiel à la constitution du groupe qui fera le projet de créer des conditions d’engagement enthousiasmantes. Une gouvernance participative en est la clé. D’autant qu’un projet prend du temps, beaucoup d’énergie aux membres du groupe et quelques soirées. La moyenne d’un projet depuis les premiers pas à la réception finale est, en France, de 7 ans. Il va sans dire qu’un projet aboutit très rarement du premier coup. Il faut alors une bonne dose de résilience et un regain d’énergie pour repartir. Les membres s’alternent alors dans le rôle de la locomotive de groupe. Pour cela il est impératif d’avoir des relations fréquentes, saines et équilibrées.
Il est aussi important de penser à élargir le cercle des personnes qui soutiennent, même de loin, votre initiative. La réussite d’un projet est souvent liée à sa capacité à rassembler plusieurs cercles, en partant des fondateurs, très impliqués, jusqu’aux simples sympathisants. Ces derniers peuvent alors être là le jour où vous en aurez besoin. La durée d’un projet est souvent cause de départ d’un membre du groupe qui cherche un projet “plus rapide”. Il va souvent continuer à suivre d’un œil son premier groupe et revenir si ce dernier évolue dans le sens attendu.
L’animation de ce groupe est un vrai travail du quotidien, chronophage et indispensable. Soit quelques membres ont le temps et l’envie de le faire et s’en charge. Soit la charge est déléguée à un assistant à maîtrise d’ouvrage qui est aussi là pour ça.
3. Trouver des ressources financières
Le projet est là, le groupe se forme, le terrain ou le bien est peut-être même déjà ciblé, la faisabilité avancée. A ce stade, la construction juridique est déjà avancée, reste le montage financier du projet.
Un projet participatif se pense global, les banques, elles, financent des individus. Différentes formes sont possibles : coopérative d’habitants, société participative d’attribution, location à un bailleur porteur du projet… Ce choix revient, comme le reste des décisions, au groupe.
Lorsque la forme est arrêtée, il faut cependant aller chercher les fonds. Un accompagnateur à ici aussi son rôle à jouer en organisant la mise en relation des co-constructeurs avec une société de courtage partenaire ou un organisme bancaire pro-participatif qui saura proposer et trouver les solutions légales et stables pour l’ensemble du groupe.
4. La communication : pierre angulaire pour faire aboutir son projet d’habitat participatif
On l’a dit : sur le long terme un projet d’habitat participatif demande énergie et temps. Les déceptions, l’attente, les évolutions de vie de chacun peuvent lasser. Certains membres peuvent se scinder ou simplement avoir un passage à vide.
Un accompagnement permet d’animer le groupe au quotidien, tant sur les besoins inhérents au projet que sur les besoins purement humains qui, s’ils ne sont pas pris en considération, mettent en péril le projet.
Avoir des temps de réunion conviviaux – voire des temps ensemble hors réunions de projet -, régler les conflits et tensions internes qui interviennent inexorablement en cours de projet, gérer les différents intervenants en phases de conception puis de réalisation du projet, suivre le chantier… Autant de points que l’assistant à maîtrise d’ouvrage prend à sa charge. Un facilitateur de projet qui fluidifie en sus les relations part sa position extérieure neutre.
Curieux, intéressé ou déjà engagé, quel que soit votre profil n’hésitez pas à prendre contact avec l’équipe de Chez moi demain. Nous répondrons avec plaisir à vos questions.