Comment savoir si mon projet est vraiment un habitat participatif ?

Comment savoir si mon projet est vraiment un habitat participatif ?

Il existe de nos jours différents styles d’habitats prônant des valeurs écologiques, économiques, humaines et sociales. En effet, l’habitat collectif, repose sur un seul et même projet : occuper un logement privé et partager des espaces communs avec un groupe de personnes au sein d’un même espace. Celui-ci peut prendre la forme de trois configurations et organisations différentes : un habitat partagé, inclusif ou participatif. Il est donc primordial de bien faire la différence entre toutes les options existantes, leurs  caractéristiques, avantages et inconvénients. 

Alors, comment faire la différence entre ces diverses options ? Comment savoir si mon projet est vraiment un habitat participatif ? 

Les premiers concepts d’habitats participatifs apparaissent au Danemark dans les années 70. En France, Le terme « habitat participatif » trouve son origine aux 1ères Rencontres Nationales de l’Habitat Participatif organisées en 2010 à Strasbourg. Il rassemble des initiatives d’habitant.e.s ayant émergé après la seconde guerre mondiale pour créer des projets alternatifs autour de l’habitat. La pénurie de logements a poussé les gens à s’entraider, s’associer afin de construire ensemble leurs maisons, dans le but d’accélérer le processus de construction et de réduire les coûts.

D’après l’article L. 200-1 de la loi ALUR, « l’habitat participatif est une démarche citoyenne qui permet à des personnes physiques de s’associer, le cas échéant avec des personnes morales, afin de participer à la définition et à la conception de leurs logements et des espaces destinés à un usage commun, de construire ou d’acquérir un ou plusieurs immeubles destinés à leur habitation et, le cas échéant, d’assurer la gestion ultérieure des immeubles construits ou acquis ».

Le logement peut adopter différentes formes mais l’habitat participatif répondra systématiquement à trois principes fondamentaux : 
  • Un regroupement de futur.e.s habitant.e.s autour de leur projet immobilier afin de participer à la définition des objectifs, à la programmation et à la conception de leur cadre de vie.
  • Une action collective avec une gouvernance partagée faisant émerger un nouvel acteur social, le collectif en capacité de décider et d’agir ensemble.
  • Un usage d’espaces communs.
On observe une croissance d’environ 13% ces dernières années concernant la mise en place de projet autour de l’habitat participatif. Cette augmentation est justifiée notamment grâce aux nombreux avantages que permet ce mode de vie. Qu’ils s’agissent d’immeubles, maisons ou résidences, le logement participatif est réalisé par ses habitant.e.s. Celui-ci est donc parfaitement adapté aux besoins et aux envies de chacun.e. De plus, l’habitat participatif représente une lieu de vie sociale ou les habitant.e.s se côtoient, partagent et échangent leurs idées. Les actions et initiatives  sont prises pour le bien de la communauté. L’habitat participatif est pratique et surtout salvateur pour certaines personnes souffrant de solitude ou d’aide à domicile. Cette cohabitation permet finalement de créer des relations entre voisin.e.s et de les consolider grâce aux espaces communs. Enfin, l’habitat participatif permet un mode de vie économique permettant de réaliser une économie d’environ 10% comparée à un projet immobilier classique. Les habitant.e.s ont mêmes accès à des services et avantages qu’iels n’auraient pas pu bénéficier en habitant seul (comme un.e aide-ménagère ou domicile). 
 
En plus de ces avantages, l’habitat participatif apparait comme une réponse face à l’enchérissement de l’immobilier et une solution pour un avenir solidaire et éco-responsable.