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Les mots foisonnent sur la toile : habitat participatif, collaboratif, groupés, co-construction… Autant de termes qui recouvrent une même réalité au final : retrouver le sens du vivre ensemble !
Pas sous un jour politico-utopiste, non. Sous son sens communautaire, noble. Dans une acceptation humaine et concrète qui vise à redonner du sens à l’acte d’achat de son bien immobilier.
Dans les pays du Nord majoritairement, les logements participatifs sont légions. Oslo possède 40% de son parc immobilier en logements participatifs. Même nos voisins allemands, culturellement enclins à la location, ont 40% de leur parc immobilier neuf en participatif. Certaines communes flirtent même avec les 80% de logements participatifs.
Qu’est-ce que l’habitat participatif ?
Spéculation foncière, paupérisation urbaine, crise des liens sociaux, pollution : autant de raisons qui convainc des femmes et des hommes à monter un projet d’habitat participatif. Le principe ? Se mettre à plusieurs pour concevoir et financer son logement en y intégrant des valeurs telles que la solidarité, le respect de l’environnement, le partage ou encore la mixité sociale. L’habitat participatif permet à des groupes de personnes de construire leur logements en réponse à leurs besoins mais aussi à leurs attentes.
La notion de « vivre autrement » est souvent fondatrice de l’habitat participatif, le développement durable en est aussi l’un de ses piliers. Le projet d’habitat s’élabore en appliquant au plus près ses préceptes : orientation du bâti, sources de chaleur renouvelables, gestion des déchets, choix des matériaux… Dans ce type de projets, les jardins se partagent, la terrasse du dernier étage peut être commune, parfois c’est la voiture qui se partage. De nombreux espaces sont mutualisables, comme un salle commune donnant sur le jardin. Elle permet aux habitants de se retrouver mais également à une famille de “privatiser” l’endroit pour un événement. Souvent, les chambres d’amis – utilisées ponctuellement – sortent des espaces privatifs pour être mutualisées.
Un habitat “sur mesure”, qui ne rentre pas dans les standards préfabriqués que l’on nous vend actuellement. Lorsque l’on sait que la moyenne des T3 dans la promotion classique est inférieure à 60m2, il semble urgent de se poser les bonnes questions et stopper net les décideurs de nous imposer leurs seuils de rentabilité.
Un immeuble participatif, en construction comme en réhabilitation, se fait pour et avec ses futurs habitants. Ils construisent leur futur lieu de vie, selon leurs envies et leurs besoins. L’accompagnement leur permet de calibrer ses attentes avec leur capacité pour un bien à leur mesure et un groupe sécurisé.
Où trouver des projets d’habitat participatif ?
Plusieurs typologies de projets font sortir un immeuble :
- le groupe pré-constitué – amis le plus souvent – qui cherchent ensemble un terrain ou un immeuble pour l’investir.
- un propriétaire désireux de valoriser son foncier via un projet qui a du sens. On pense souvent le vendeur comme intéressé uniquement par le profit. A tort. La grande majorité des propriétaire ont hérité du terrain qu’ils cherchent à vendre. Qui dit terrain dit, dans 80% des cas, division d’un terrain de famille plus important. Cela signifie donc que soit eux, soit un membre de leur famille vit sur la parcelle qui jouxte le foncier en vente. Leurs attentes, au-delà de l’affect que ledit terrain peut revêtir, est a minima de “choisir” leurs voisins. Nous sommes déjà dans une démarche participative.
- Les collectivités qui sont de plus en plus nombreuses à intégrer dans leur politique de ville l’obligation de construire un ou des eco-quartier. Elles prévoient au cahier des charges au moins un immeuble en participatif. Ces collectivités ont souvent du foncier à proposer. Elles restent cependant frileuse dans leur démarche, ne maîtrisant pas tous les maillons de la chaîne participative. Un accompagnement à maîtrise d’ouvrage tel que le prévoit Chez moi demain est gage de réassurance pour elles.
- Les organisme sociaux : ils voient en l’AMO de projet participatif une solution pour leurs locataires postulants à l’accession à la propriété de sortir du parc locatif social. Les bailleurs sont – dans le cadre de la promotion immobilière française – un atout fort pour faire sortir un projet participatif de terre. En effet, la promotion telle qu’elle est balisée dans l’hexagone est aujourd’hui un gros ralentisseur aux projets qui avancent par leurs propres moyens. En clair : ils n’ont pas la force de frappe financière de ces groupes et ne font pas le poids. Un bailleur est dans la grande majorité des cas la solution qui leur permet de porter de manière solide le foncier, et donc leur projet.
La clé pour trouver un projet d’habitat participatif : les réseaux
Plusieurs réseaux se sont constitués au fil du temps pour aider à
- trouver des projets ;
- ou dans l’autre sens : trouver des co-constructeurs ;
- trouver de l’information ;
- trouver du soutient aussi !
Très actifs, ces réseaux sont LA porte d’entrée vers le logement participatif.
Côté collectivité : http://www.rnchp.fr/
Côté particuliers : http://www.habitatparticipatif-france.fr/?AccueiL