L’habitat inclusif : le chainon manquant entre le logement trop grand et la résidence médicalisée souvent non nécessaire

L’habitat inclusif : le chainon manquant entre le logement trop grand et la résidence médicalisée souvent non nécessaire

L’habitat inclusif est sensé être LA réponse attendue par la majorité invisible de notre société : les personnes vieillissantes et les personnes porteuses de handicapes, autonomes.

Logement de droit commun adapté aux besoins spécifiques de ces habitants ordinaires qui veulent choisir leur lieu de vie mais aussi savoir que leur environnement immédiat est réellement bienveillant, sécurisant et humain.

La conception et le projet de vie partagé, co-écrit de manière participative par tous les futurs usagers de ces lieux de vie qui ne peuvent être conçus qu’à partir des besoins identifiés des territoires sur lesquels ils trouvent attache.

Une intelligence collective où tous les acteurs (futurs usagers et professionnels) doivent travailler en gouvernance partagés, en transparence et en agilité !

Les plus de 75 ans n’ont d’autres alternatives s’ils souhaitent quitter leur logement devenu trop grand ou inadapté aux premiers signes de la dépendance, que d’aller en Ehpad. Hors 80% d’entre eux n’ont pas besoin d’un établissement médicalisé. Simplement d’un habitat dédié à leurs besoins naissants.

Et quid des jeunes adultes porteurs de handicaps qui ont comme alternative : rester vivre avec leurs parents ou la résidence mono-conditionnelle.

L’habitat inclusif est sensé être précisément cette réponse

  • S’il ne sert pas de maquillage à une énienne résidence où tous nos voisins sont exactement comme nous. Et vielleront donc exactement en même temps..
  • S’il n’est pas associé de manière arbitraire (et souvent surdimensionné) à des animations, équipements et autres surcoûts qui viennent s’ajouter au loyer mensuel. Le projet de vie partagée est co-écrit par les habitants, auto-géré et adapté aux besoins réels des futurs habitants.
  • S’il ne repose pas exclusivement sur l’AVP (voir mon post précédent à ce sujet) qui doit être une cerise sur gâteau mais certainement pas sa base !
  • S’il s’intègre dans un parcours résidentiel qui suit le parcours de vie de ses habitants.

En effet, si l’on prend l’exemple de l’Ehpad, il doit redevenir ce qu’il est sensé être : un établissement médicalisé pour personnes dépendantes de soin et de personnel soignant 24/24. Il ne peut pas être un choix par défaut. Il ne peut certainement plus servir les intérêts économiques de groupes hors sol.

Ceci n’est pas un concept !

Nous ne proposons pas un énième format de résidence silver, nous accompagnons :

  • Les collectivités
  • Les associations spécialisées

à concevoir le projet qui sera adapté au territoire où il se construit puis à accompagner sa réalisation (en passant par intégrer les futurs habitants à la conception de leur futur lieu de vie).

Comme nous partons des personnes à qui va s’adresser le projet (que l’on a rencontré, directement ou par le biais des associations locales porteuses de projets d’habitats inclusifs), nous partons de leur capacité financière pour dimensionner des logements le plus qualitatifs au meilleur coût. Un principe de réalité posé dès le départ comme prérequis à la conception.

Nous accompagnons les futurs habitants à co-écrire leur projet de vie partagée afin que ce dernier soit un réel fil conducteur de leur lieu de vie. Afin que les espaces partagés soient réellement adaptés aux besoins des futurs habitants.

Nous intégrons nos habitats inclusifs dans leur environnement immédiat. Soit en co-conception avec d’autres logements pour lesquels nous viseront l’intergénérationnalité ou l’interconditionnalité, soit en centre-bourg où nous iront chercher les habitants déjà résidents pour les accompagner à réfléchir des passerelles et temps partagés avec leurs nouveaux voisins.

L’OBJECTIF : le vivre ensemble ! Recréer ces interactions et cette solidarité qui sont la base de toute société saine et fonctionnelle.

Nous n’inventons rien, nous remettons simplement au centre ce qui a été oublié à force de cloisonner. Parce le logement est devenu un produit de masse, qu’il faut pouvoir industrialiser et reproduire à l’infini, où les marges sont plus importantes que la qualité, où le vivre-ensemble devient une marque comme une autre là où il doit rester une réponse par et pour ceux qui vont vivre dans ces lieux de vie.

Nos partis pris

Associer l’habitat inclusif dans la mesure du possible à de l’habitat participatif : leurs valeurs communes d’entraide et de solidarité sont un accélérateur puissant de vivre-ensemble, de dynamisme local, et facilitateur de lien social.

Créer des lieux de vie pérennes tant au niveau du bâti, de sa gestion (écologique et économique), que du vivre-ensemble.

Pour garantir nos ambitions sociétales et environnementales, Chez Moi demain a été transformée en Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) en décembre 2023. Elle ouvre ainsi son capital et sa gouvernance aux citoyens, associations, entreprises et collectivités souhaitant participer à ce projet de transition ambitieux.